Style de combat : >

Si on lui demande, la stratégie de Xayah est simple : Tous les embrocher, les déchiqueter et en faire de la bouillie.
Mais en réalité, son mode de fonctionnement est calculé et planifié. Xayah attend le moment propice, cachée dans l'ombre, attendant que ses proies soient positionnées comme bon lui semble, de préférence regroupées et confinées. Elle déchaîne ensuite des pluies de dagues provenant de sa cape qu'elle répand autour d'elle. Déjà là, la majorité du temps, son travail est fait. Mais quand les ennemis se font nombreux, La corneille a la capacité magique - intimement liée à sa nature sauvage - de ramener à elle l'ensemble des plumes qu'elle répand. Sur leur passage, comme à leur lancer, les plumes déchiquettent les pauvres hommes assez fous pour affronter Xayah de face.
De manière plus générale, il semble que les projectiles magiques de Xayah exercent dans une certaine mesure sa volonté. Au delà de sa précision quasi infaillible, les plumes sont portées par les flux magiques qui coulent dans le sang de Xayah, leur donnant une efficacité qui surpasse leur état physique.

Petite, rapide et souple, elle est en mouvement constant, et est une cible difficile à attraper, encore plus quand son allié de toujours, Rakan, attire toute l'attention.







!! Attention !! : Ce RP a été écrit en collaboration avec Rakan, dont le RP de présentation est en lien avec celui-ci. Les deux peuvent être lus séparément et ne sont pas indispensable à la compréhension de l'autre, mais se complètent. Nous ne vous encourageons qu'à les lire à la suite, pour plus de plaisir...

Je ne supporte pas les humains.
Ils sont si prévisibles et autodestructeurs… Quoique parfois… Ils ont besoin d’un peu d’aide… C’est là qu’on peut dire que je suis… généreuse.

Le village que je viens d’infiltrer est assez paumé. C’est facile d’y être entrée discrètement, de plus sans mort inutile. Mais là, il y a trop peu de monde. C’est louche.
Quelqu’un les aurait prévenus du plan ? Pas possible. Nous n’avons pas de taupes parmi nous. En attendant, il faut que je trouve ce satané temple. Le noyau viridien, Omt’hla, nous revient de droit.
La mission est simple. Je le reprend, et je disparais.



Je me faufile dans les ruelles sombres de Vlonqo depuis maintenant une bonne demi-heure. Le soleil est sur le point de se coucher, et l’air se refroidit doucement. C’est mon moment préféré dans la journée !
Je tourne à gauche, deux hommes encapuchonnés discutent. Je resserre mon propre vêtement en toile sombre autour de mon visage en même temps que je me redirige vers la droite. Une rumeur enjouée naît alors que j’avance. Il y a une foule non loin de là.

Génial, du monde…

La musique s’alourdit, et dans l’idéal, j’aimerais éviter les lieux peuplés, mais la ruelle ne me donne pas d’autres issues. Je prends une forte inspiration, et, longeant le mur, je tombe sur une place de village.
Pour la discrétion, on repassera.

Sur une estrade, un homme chante, crie et danse comme un dégénéré. Il me suffit d’un regard à peine pour comprendre qu’il est de mon peuple.


J’avance toujours, mais par intermittence, je jette un œil au fanfaron. Quel crâneur…  C’est à cause de gens comme lui que la cause des Vastayas perd en crédibilité. Est-il stupide au point de se livrer aux humains, de lui-même ?!
Me faufilant dans un coin d’ombre entre deux maisonnées, je regarde le drôle d’oiseau faire son show. Il enchaîne quelques pas de danse, une pirouette, un tour de poudre aux yeux – minable soit dit en passant, qui ne verrait pas la supercherie ?! – puis finit, fier de lui, les bras grand ouverts.

Il est grand et finement musclé, et il bouge plutôt bien, okay. Mais cette cape… Pitié, mes yeux piquent, qui assumerait de porter un truc aussi… Brillant… !

Autour de lui, les spectateurs sont subjugués, criant et sifflant entre deux applaudissements. Le cercle formé par la bourgade m’empêche d’observer ce qui se passe ensuite. Tant mieux.
Parmi les exclamations, on entend scander son nom : « Rakan !! », « Bravo Rakan !! »


Je secoue la tête. Rien qu’un clown.
Je reprends ma route dans la petite voie sombre. Il me faut de la hauteur. Je grimpe habilement sur le mur de rondins, et en quelques sauts, me voilà sur un toit de paille. Je m’accroupis rapidement, puis scanne les alentours. Le bâtiment de pierre blanche que je cherchais apparaît enfin sur les hauteurs de la colline qui surplombe le village. Je m’élance, sautant de toit en toit. Tout le monde semble absorbé par le grand frimeur aux allures de paon.

En réalité, tout ça est parfait. Ma mission en sera d’autant plus simple.



A peine suis-je sortie de la bourgade que je prend la direction du bois. La mission s’est déroulée sans accroc, mais il faut rester anonyme jusqu’au bout. Tout mon peuple compte sur moi.
Je m’élance entre les arbres en espérant rejoindre la petite troupe de mutins avec qui l’action avait été prévue.

La nuit est enfin sombre, et dans la forêt, la nature et la magie me galvanisent. Dans notre tribu, l’obscurité n’est pas un obstacle, nos yeux y sont habitués et la chasse de nuit fait partie intégrante de notre mode de vie. Je continue ma course silencieuse, ma sacoche serrée contre moi. Il ne faudra pas plus qu’une nuit pour que les gardiens du temple ne remarque la disparition de leur “précieux bien”.

Après quelques minutes, et alors que je gravis une petite butée, j’entend un gémissement, couplé à des bruit de feuilles mortes. Immédiatement, je m’accroupis, puis sonde mon environnement discrètement depuis le barrage de terre qui me cache.

La butée me découvre une clairière, et non loin de là, un humain est adossé à un arbre. Il semble inoffensif, et sans arme. Je me relève, prête à reprendre ma route.

“M… Madame !! Aidez moi je vous en supplie !! Ma jambe s’est cassée, je ne peux plus marcher, je ne veux pas mourir !!”

Je m’approche, décidée à le dépasser, avant qu’il ne s’allonge jusqu'à m’agripper la cheville. D’un coup de pied, j’envoie valser son bras, et crie :

“Faash önragh !!”

A peine aie-je le temps de voir son sourire malsain que j’entend des hommes sortir des fourrés tout autour de moi, m'encerclant dans la clairière.
Merde !! Il manquait plus que ça.


La situation est inattendue, mais pas des plus inquiétantes.
Je compte rapidement 6 hommes. Deux ont des arcs, le reste porte une épée. Tout ce qu’il y a de plus banal.

Je lève un sourcil, pas plus étonnée que ça.

« Salut ma jolie… On va s’amuser un peu ok ?” dit l’un d’entre eux.
“Ouh… J’ai peur. » D’un geste du poignet, je fais apparaître entre mes doigts une flopée de dagues à l’allure effilée de sous ma cape.

Je suis sur le point de viser l’un des archers quand un bruissement de feuilles me fait tourner la tête. En moins d’une seconde, une masse dorée s’écrase à un mètre de moi, coupant court à mon entreprise, avant de se planquer derrière mon épaule en un saut.

Il lance une pique au “blessé” avec un ton affreusement arrogant avant que je ne le coupe :
“Mais qu’est ce que tu fous ici ?!” craché-je en me tournant sur lui.

“Je te sauve la vie !! Tu peux me remercier plus tard, essaies juste de ne pas défaillir entre temps !"

Sans le quitter du regard, je redresse une plume entre mes doigts, avant de la lancer se ficher dans le thorax de l’homme derrière nous.

“Est ce que ton cerveau de petit oisillon blondinet sait qu’il vient de ficher mon plan d’action en l’air ?! Je les avait !!”

Je le reconnais en plus, cet abruti ! C’est le même qui faisait l’intéressant au village ! Mais quelle bugne, celui-là… Je lève mes yeux au ciel et me retourne pour reprendre là où j’en était. Les hommes se sont encore rapprochés.

“Désolée les gars, on en était où ?” Et sans en attendre plus de leur part, je m’élance sur le premier, lui fiche deux dagues en plein coeur avant de m’appuyer sur lui pour faire un saut et atteindre une branche de l’arbre en face de moi. Je grimpe encore, évitant deux flèches des hommes en retrait, puis cachée par l’obscurité et le feuillage, m’apprête à bondir à leur encontre.

En bas de l’arbre, je vois mon semblable foncer sur deux épéistes. Il est complètement dingue, ils vont le ratatiner !
Et pourtant, à l’arrivé au corps à corps, il semble si maître de son corps que ses mouvements semblent aussi fluide qu’ils sont soudains. Les épées ne fendent que l’air tandis qu’il leur passe presque devant, avant de déraper sur le sol, et repartir en sens inverse avec une force et une vitesse inattendues.
Cette maîtrise, cette dextérité sont impressionnantes, ce gars là sait bouger...

Revenu à leur niveau, il les fauche avant d’en réceptionner un, et de se mettre à danser avec lui. Face à cela, je ne peut empêcher un léger rire de sortir de ma bouche, il est si étrange, mais en même temps… hypnotisant…

Une autre flèche fuse près de moi, me coupant dans mon observation. Je saute sur une autre branche, plisse un oeil et décoche une nouvelle plume. L’un des archers est à terre.
Je m'apprête à sauter à terre, Rakan - C’est bien son nom… hein ? - lui, a mit KO les deux derniers hommes.
Soit. J’aurais préféré m’en charger.

Il suffit d’une demi-seconde, mon pied effleure l’herbe, et je me sent projetée en arrière, une douleur violente me parcourant l’estomac. Le choc est tel qu’un instant, l’air quitte mes poumons.
Je ferme les yeux, et je ne sens plus qu’une légère secousse. En redressant la tête, je ne vois que mon “acolyte” me tenant entre ses bras, allongé contre terre. Je rêve ou il vient de me charger ?! Je regarde là ou je me trouvais il y a moins d’une seconde et vois dans le tronc une flèche. Je ne vois même pas le dernier humain détaler.

Je tousse un peu, puis, tant bien que mal, me redresse et me dégage rapidement de son emprise.

“T’as jamais appris le concept d’espace vital ?! ”

“M'enfin ?” Se surprit t-il en se relevant péniblement, avant de continuer d'une voix parodique.
“Oh, merci, seul un vastaya aussi brave et présent d'esprit que vous auriez eu le courage de me tirer d'un tel mauvais pas, vous avez toute ma gratitude !” Ironisa t-il. “C'est trop demander, franchement ?” Demanda t-il, d'un ton insupportablement enjoué.

“Tu m’agace. Merci. Maintenant rentre chez toi.”

J’époussette mes vêtements, ma cape, je remet ma sacoche en place et vérifie la présence de l’Omt’hla à l’intérieur. Je m’apprête à achever les deux guerriers auxquels je n’ai pas eu affaire, mais Rakan me prend le bras.

“On m’a appris à ne jamais tuer un ennemi sans défense. C’est une tactique pour humain… nous valons mieux que ça, toi et moi.”

“Sauf qu’on est pas des humains. Leur laisser une marge, c’est leur laisser du terrain face à nous. Je me bat depuis trop longtemps pour ça.”
Il lâche ma main.

"C’est tout l’intérêt de la chose. Crois moi. Tu n’as rien à gagner à faire ça. Ils ont des familles qui les attend, chez eux. D’autres chansons à entonner. Mais je ne te dis pas quoi faire."

“Ils chanteront des chants d’humains, pour mieux nous diaboliser.”

“Et quelque chose me dit qu’un acte pareil y serait pour beaucoup.”

C’est la première fois que je l’entends parler d’un air sérieux. Je souffle fort, et remballe mes plumes. Il n’a pas tort. Mais il n’a pas raison pour autant.

“Très bien. Je file.”

Je suis sur le point de repartir, mais l’autre est toujours là, pantois. En plus, il tousse. Je soupire.

“Quoi encore.”
Sa main disparaît quelque part à l’arrière de son crâne, alors qu’il me décoche un sourire assez pathétique.

“C’est que je n’ai pas vraiment de chez moi, pour autant que j’en sache. Je ne te connais pas… mais quelque chose au fond de moi me dit que je ferais mieux de te suivre. Des fois que tu te lancerais dans des combats perdus d’avance dans des bois, à l’orée de villages humains, des choses comme ça… on a rarement assez d’une bonne étoile !” Pépie t-il, avant d’oser me décocher un clin d’oeil, un rictus au coin des lèvres.

“Attends attends… Arrête de parler. Tu me file la migraine. Tu veux pas juste… vivre ta vie comme avant de me rencontrer ?! Et puis comment tu m’as suivit d’abord ?!”

"Tu sais, six mercenaires qui quittent un villages toutes armes dehors, ça attire toutes sortes d’attentions. C’est oui, alors ? Super ! Alors dis moi, c’est quoi ton prénom ? Oh, et ta couleur préférée ?”

“C’est non !! Lâche moi les basques !”

Je me met à marcher, mais c’est comme s’il ne m’avait pas entendu, tandis qu’il se met à me suivre, se mettant à mon niveau. Son pas est de nouveau celui du fier paon que j’avais vu à Vonqo… et sa cape virevolte avec lui, alors qu’il tournoie sans aucune raison, au détour d’un arbre ou d’un ruisseau.

“Tu as trouvé cette cape dans un endroit particulier ? J’ad-ore !"

“T’es vraiment du genre lourd tu sais ?! J’aime le SI-LENCE, pigé ?!”

“C’est pour ça que tu ne pourra bientôt plus te passer de moi, tu verra !”

Les rumeurs de notre conversation à sens unique - il ne semble entendre que lui - se répandent bientôt dans tout le bois.

“On sera le meilleur duo de justiciers silencieux, tu vas voir !!”



“Rakan, bébé, ralentis !! Je te vois presque plus !”

Les pas de Rakan étaient précipités. Il ne m’avait jamais parlé de cet endroit, mais c’était comme si une énergie nouvelle s’emparait de lui à mesure que nous nous en approchions, au cours de nos voyages.

“Tu vas voir, miella ! Nous y sommes presque, oh, ça va être quelque chose !”

J’adore quand il est si excité ! Sa joie est tellement communicative qu’il me donne envie de danser des heures avec lui.
Depuis trois jours, nous avons voyagé sans pause et sans répit, mais aujourd’hui, on avait décidé de s’arrêter dans une forêt que Rakan connaissait avant de me rencontrer. Dire que ca remonte déjà à 5 solstices…
Ce matin, Rakan sautillait déjà sur place tandis qu’il m'entrainais à l’orée de la forêt. Depuis, la végétation ne cessait de devenir plus dense et éclatante. L’air se rafraichissait, et les arbres semblaient plus grands, plus haut.
Mais surtout, le silence, seulement interrompu par les cris des oiseaux et les flux magiques circulant tout autour de nous.
Enfin… À condition d’ignorer les commentaires de Rakan.
Un endroit parfait pour êtres seuls, en paix.

“Me dis pas que t’as déjà amené d’autres conquêtes ici !”

“Ça dépend, tu te comptes dans le tas, si seulement tu te considères comme une conquête ?” Répondit d'un air enjoué, un autre de ses sourires charmeurs transparaissant d'entre deux arbres. Une rumeur sourde, comme une pluie grésillante, parvenait à mes oreilles. Là, il plongea les mains entre deux fourrés, qu'il dégagea respectueusement.
Son visage s'éclaircit d'un sourire alors qu'il m'inçitait à le rejoindre.

“Après vous, ma très chère Dame." Fit-il, en abaissant la tête d'un air cérémonieux parodique. Il sait que je le charrie quand il en fait trop.

“Mais quel gentleman vous faîtes…” Je me mis à glousser. Je sais que c’est ridicule, mais avec lui, je ne peux pas m’en empêcher !!

“Je ne vis que pour vous plaire.” Ajouta-t-il, forçant un accent snob, non sans talent.

“Pour mon plus grand plaisir…” En passant devant lui, je lui effleure le nez du mien, pour mieux partir en trottinant.

“Le dernier arrivé est une noxienne !!”

Alors que je me retourne sur le petit chemin, sous mes yeux s’étend un barrage de rochers gigantesque. Je m’arrête aussitôt face à la cascade qui s’écrase sur les pierres blanches. Au dessus de nous, les grand arbres voûtés forment un hameau de feuilles, filtrant la lumière qui apparaît au sol comme un ensemble d’arabesque féériques. De plus, les jets d’eau projetés sur la surface de l’étang forment une légère brume qui révèle les rayons solaires que chatouillent les papillons.

Rakan n'avait pas perdu de temps. Il me tira de ma contemplation en me tendant un fruit, le même sourire avenant gravé sur ses lèvres. Comment décrire à quel point je l’aime… ?

Je lève une main sur le fruit sans le quitter des yeux, et croque dedans à pleines dents, avant de laisser échapper un gémissement de bonheur.

“Mmmh… Rakan, c’est… C’est divin !!
Il eut un vague sourire espiègle. Il ne me l'admettra sans doute jamais, mais il me le fait toujours avant de me faire une crasse.

“Oh non no-” Et en moins d’une seconde, une seconde d'inattention, je me retrouve à l'eau. Elle est si bonne que je n’arrive même pas à lui en vouloir !!

Je nage jusqu’à la rive, sors et retire mon par-dessus que j’étend sur un rocher tandis que lui s'approche de la rive, avant de se lancer dans un spectaculaire plongeon en piqué dans l'eau.

Mes vêtements me colle à la peau, et mes oreilles frémissent à chaque goutte qui perle alors que je rentre a nouveau dans l’étendue liquide,  mais je ne le sens même plus car à présent, je ne vois que Rakan, qui dérive paisiblement en ma direction. Lui aussi, me fixe.
Cette façon tendre qu'il a de me regarder…


Je ne sens que lui, et tandis que nos mains s’enlacent, nos flux vitaux s'entremêlent, je peux presque sentir nos âmes entrer en contact. D’un geste de la main, j’approche son visage du mien dans un baiser chaste. Ses lèvres si douces que je connais maintenant par coeur me délivrent des murmures d’amour à l’oreille, tandis que je sourit contre sa peau.

Il me tient avec douceur contre lui, et mes mains sont posées sur ses épaules. Je sens les siennes, sous l'eau, sur ma taille. Avec un nouveau baiser, je le sens me hisser sur lui, et je m’accroche alors plus fermement à son cou tandis qu’il avance dans les eaux plus profondes.

“Ne me lâche pas… Xayah.” Me dit-il, de son ton mielleux d'amoureux.

“Jamais.”

Nos corps se confondirent dans la brume ce jour là, alors que Rakan me transmit sa danse la plus audacieuse.