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 Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback)

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Luxanna Crownguard
Luxanna Crownguard
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MessageSujet: Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback)   Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback) EmptyVen 7 Déc - 12:14

Je m’étire sur mon cheval et soupire profondément, puis me remet un peu plus d’aplomb sur la selle, et tire distraitement sur le voile doré accroché à mon armure. Entre mes jambes, Feu secoue son encolure et tape à plusieurs reprises sur le sol avec ses sabots. Comme souvent mon cheval et moi semblons partager le même état d’esprit à savoir l’impatience et un brin d’excitation.
Pourquoi donc ? La réponse est on ne peut plus simple, je vais aujourd’hui entamer l’une de mes premières missions en tant que Chevalier Rayonnant, je me sens plus fière qu’un Paon et plus sautillante qu’un chaton devant une boule de laine.
Ce n’est techniquement pas vraiment la première mission dans laquelle je suis impliquée, et elle se fera sous le chaperonnage bienveillant de Kahina, mais… je suis en théorie chargée de mener à bien notre objectif, de déterminer comment régler le problème pour lequel nous nous déplaçons et même de mener les entretiens avec les locaux ! En bref, je suis meneuse et responsable du bon déroulement de cette tâche, ce qui est déterminant pour la suite car si c’est une réussite je serai estimée apte à partir seule !
Je trépigne encore un peu sur ma monture lorsque Kahina, mon amie et néanmoins supérieure chevalier, arrive enfin dans la cour. Je lui accorde un de mes plus beaux sourires et certainement un des plus enthousiastes car elle sourit puis me déclare en riant.

"Je ne te demande pas si tu es prête ?"

Feu-astral se charge de lui répondre avec un brbrbrbrbrbrbr sonore et un gigotage éloquent d’oreilles, tandis qu’il tire doucement sur sa bride en direction du portail, sa queue battant l’air en mesure.

"J’ai tout préparé ! J’ai même fait des sandwichs au bœuf aux herbes pour midi !"

Kahina monte sur son propre cheval avec aisance et une fois en place, lève les yeux au ciel.

"Par la Justice Lux, nous avons une intendante pour ça, et elle n’aime pas trop qu’on vienne piller sa cuisine d’ailleurs."

Je prends un air faussement contrit, l’intendante m’adore et ne cherche même plus à m’empêcher de venir depuis longtemps maintenant. Je marmonne quand même un peu, Kahina hausse un sourcil brun interrogatif tandis que nous nous mettons en marche vers notre destination. Je finis par craquer et lâche d’une petite voix en titillant une mèche de crins de mon cheval trop content de pouvoir enfin se dégourdir les jambes.

"Ouimaiselle étale pasbienlebeurre etaprèsils sonttropsecs surlesbords."

Mon amie glousse devant ma maniaquerie alimentaire, sujet de quelques quolibets au sein de l’ordre, personne n’ayant manqué le soin infini que je mets à préparer mes tartines au petit déjeuner.

"-J’espère que tu as mis le même soin à prendre la lettre de Sir Laurent mandant notre intervention et le matériel.
-Évidement ! Je ne suis pas une vétérante mais même Lestrin reconnait mon sens de l’organisation.
-Il ne reste plus qu’à travailler la spontanéité et nous ferons peut être un chevalier de toi alors…"


D’un geste très mature et professionnel, je tire la langue à ma supérieure qui rigole à nouveau, la physionomie de son visage un peu carré s'adoucissant soudainement. Oui certes, je ne manque pas de capacités mais j’ai toujours ce petit souci de naturel revenant au galop, mon esprit ayant beau être aussi carré que les épaules de Garen, il ne peut pas s’empêcher ponctuellement de se faire submerger par les élans de mon cœur de nounours en guimauve éprit de justice. Cela dit, c’est justement ça qui m’a permis de rejoindre les illuminateurs, enfin une gaffe de ce genre… qui aurait pu me coûter très cher et qui bien que je m’en sois trèèèès bien tirée, m’a néanmoins servie de leçon. Nous cheminons encore un moment avant que je ne sente cependant le besoin de me justifier un minimum.

"-Tu sais… je suis quand même plus prudente à présent.
-Je sais Lux, je plaisantais, et du reste, même avant tu faisais preuve d’une grande maitrise, nous t’avons aidé, mais pas tant que ça, de mon point du vue c’est surtout une manière d’utiliser justement tes dons que nous t’avons offert.
-C’est déjà beaucoup…
-Oui, avoir un véritable but dans la vie est précieux.
-Ce n’est pas seulement un but… c’est… c’est... de… bref, En tout cas j’ai vraiment à cœur de réussir cette mission ! En plus les Laurents sont une famille proche de la mienne, nous devrions être bien reçus."


Kahina ne cherche pas à me pousser plus avant dans la confidence, elle connait mon dilemme, elle est même une des rares personne à qui j'ai réellement pu me confier sur ce sujet, une des raisons pour lesquelles son amitié m’est si chère.

"-C’est pour cela que nous y allons toutes les deux et que tu viens en particulier, à priori ce qui rôde dans les terres Laurent ne demande pas une grosse intervention mais autant montrer à ces derniers que nous ne prenons pas leurs demandes à la légère tout en leur étant agréables.
-Ne pas contrarier une famille influente... Pour ça, aucun problème, je suis parée à ce genre de diplomatie depuis ma naissance."


Kahina hoche la tête en signe d’approbation, c’est effectivement un des avantages à se faire accompagner de la cadette des Crownguards, mon nom de famille est plutôt respecté à Démacia et mon éducation qui était d’avantage orienté vers la gestion et la politique à la base est tout à fait précieuse quand il est question d’avoir affaire à d’autres familles de haut lignage. Kahina n’a pas à rougir de son statut, et pour ma part j’estime sa présence plus had hoc que celle d’une chevalière en herbe, même avec un nom qui en jette, mais certaines petites manies ont la vie dure. Heureusement pour elle Kahina possède un charisme indéniable et long corps aux muscles déliés par des années de pratique de l'épée qui la rend assez impressionnante dans son armure... Pas autant qu'un Garen deux fois plus large, mais tout de même...
Pour ce qui est de notre mission, les nouvelles du temple des illuminateurs le plus proche ne sont pas alarmantes et n’auraient en temps normal certainement pas valu de déplacer deux chevaliers, mais rendent cette situation parfaite pour faire un test de mes capacités tout en démontrant que le sérieux et l’implication de l’ordre sont toujours de mise.
Nous continuons notre chemin dans un silence relatif, accordant le plaisir d’un ou deux galops à nos montures impatientes, le reste du voyage se déroule sans évènements particulièrement marquant et nous atteignons notre destination le lendemain assez tard dans la soirée. La question se pose alors de savoir si nous devons saluer les Laurents malgré l’heure tardive ou passer la nuit au temple et les voir demain matin. Désirant respecter la vie privée de la famille, nous optons pour la seconde solution, non sans avoir envoyé un message aux maitres des terres, ce qui nous permettra d’être un peu plus présentables demain matin tout en respectant les convenances. Notre chevauchée a été intense et la poussière des routes ne nous a pas plus épargnée que la fatigue. Nous nous endormons rapidement, sachant que nos frères illuminateurs prendront soin de nous réveiller à l’aube afin que nous puissions présenter nos respects à Sir Laurent dans les meilleurs délais.


Dernière édition par Luxanna Crownguard le Lun 21 Jan - 10:42, édité 2 fois
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Fiora Laurent
Fiora Laurent
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MessageSujet: Re: Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback)   Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback) EmptyLun 17 Déc - 10:51

Autour de la table, aucun bruit ne dérangeait le tintement léger des cuillères dans les bols. Les servants s’affairaient en silence à retirer ou déposer des plats, remplir les verres, débarrasser la vaisselle sale.
La tension était palpable. Théodor Laurent, en maître de maison, soutenait d’un regard ferme celui de sa fille, située a l’exact opposé de la longue table de chêne, sous les regards mal à l’aise de ses trois fils et de sa femme. La situation n’était pas inhabituelle, et on ne comptait plus les conflits qui opposaient Fiora à son père. Les disputes s’enchainaient parfois sans entracte - Pourtant, il semblait qu’au final, rien ne pourrait séparer la cadette de son paternel.

Sans grand étonnement, le sujet était toujours le même. Fiora luttait, insistait chaque jour auprès de son père pour avoir la possibilité de prendre part aux conseils, participer à la vie politique, a la gestion des terres Laurents. Elle voulait être actrice de cette famille. Et chaque jour, son père lui refusait ce genre de responsabilités.
La former au maniement de l’épée n’était pas selon lui une erreur – Elle était beaucoup trop déterminée et douée pour qu’il l’en empêche. Lorsqu’il voyait sa fille, Théodor voyait une battante, une dure. Mais lui donner ce rôle-là, il avait trop de mal à lui accorder.

Alors, Fiora avait commencé à fouiner. Elle se mêlait de ses affaires, guettait et sondait ses frères pour en savoir plus, et enfin, elle agissait, sollicitait son attention, lui proposait des plans d’action lorsqu’elle en avait l’occasion. Et cela, son père ne pouvait même pas lui reprocher. Elle avait cette sensibilité pour le maintient de l’ordre, qui lui donnait un talent dans ce travail. Alors, de manière très sporadique, il lui permettait des interventions.

Mais ce soir, elle tentait encore de pousser les limites de son implication. Il l’avait mise au courant d’une affaire qui prenait de l’ampleur depuis deux semaines, dans leur ville, ici, à Miriara. Des vols, saccages, intrusions, des infractions en tout genre, aussi régulières qu’on n’en avait jamais vu par ici. Les marchands n’étaient plus rassurés tandis qu’un voleur virulent et visiblement très doué sévissait. Or, malgré des recherches et inspections maintenant quasi-constantes, l’inconnu restait insaisissable.

Fiora avait alors foncé sur l’occasion. Elle avait commencé à mettre en œuvre des plans, elle avait pris des initiatives, jouant de son caractère - ainsi que de son nom – pour réunir de quoi trouver le coupable.
Mais la situation s’était complexifiée. Des premiers indices concrets avaient été prélevé lors de la dernière infraction. Le chien de garde de l’épicerie avait été retrouvé mort, au milieu des marchandises éparpillées sur le sol. Son corps était recouvert de morsures, et certaines parties avaient été dévorées, mais surtout, des résidus organiques – semblables à de la bave ou du sang – coulaient des plaies, comme un suintement. La couleur verte fluorescente, et sa texture semblable à celle d’un fluide vaporeux ne faisait aucun doute : Un être magique s’était introduit dans la ville. Ça n‘était à rien n’y comprendre.

Lorsqu’il l’apprit, Théodor envoya sans tarder une missive à la capitale, mandant la venue dans les plus brefs délais de membres de l’Ordre des Chevaliers Rayonnants, et prit soin de cacher cette découverte à sa fille, qui n’y échappa pourtant aucunement. De cela avait découlé une réclamation indignée de Fiora, et de ce violent désaccord découlait directement l’ambiance tendue de cette soirée au manoir Laurent.

Le repas finit dans le silence, toujours, puis Théodor s’enferma dans son bureau.
Cependant, à peine une heure plus tard, on toqua à la porte. Une lettre à destination du maître de maison était arrivée. Théodor apprit que les Illuminateurs venaient tout juste d’arriver en ville. Ils seraient au Manoir le lendemain, à l’aube.
Alors qu’il posait la lettre sur son bureau, Fiora fit son apparition sur le pas de la porte. Elle était droite, les mains jointes, et semblait vouloir à nouveau s’entretenir avec son père.

« - Oui Fiora ? »
Son ton était dur, mais il accordait en vérité un grand intérêt à savoir ce que souhaitais ici sa fille.

« - Père. Je souhaite m’excuser pour notre altercation. J’ai conscience de mon inexpérience dans votre domaine, et je ne demande qu’à apprendre cela. Sachez que je ne souhaite que de vous aider, et faire prospérer notre maison. »

Fiora, elle, ne présentait d’excuses que très rarement, et en considérait son père comme l’un des uniques méritants. Elle était mal à l’aise, mais elle ne lâcherait pas l’affaire. Elle avait confiance en ses pistes.

« - En vérité, je souhaitais dérouler mon travail fait sur cette affaire car je pense avoir trouvé un lien ave… »

Le maitre de maison l’interrompit. Il était fatigué pour ce soir, et la connaissance qu’elle avait de la situation était à présent la preuve que sa fille ne lâcherait pas cette affaire. A présent, il le savait.

« - Arrête-toi, ma fille. » Il se frotta les yeux d’une main. « Bien. Je vais t’accorder une faveur. Tu m’accompagneras sur cette affaire. Soit. Mais que cela soit bien clair, Fiora. Tu devras m’écouter sans discuter. Tu seras là sous mes ordres, comme une apprentie. A la moindre faute, tu sais ce qui t’attendra. »

Comme frappée par un éclair, Fiora se redressa un peu plus, si cela était possible, puis afficha un léger sourire satisfait.

« - Père, je ne vous décevrais pas.
- Nous recevrons demain à la première heure deux membres de l’Ordre des Chevaliers Rayonnants. Tu connais la situation, assure toi d’être au point demain. Je veux te voir parée avant 5 heures, tu connais mes habitudes. Et évite de prendre les devants. C’est moi qui mènerais le dialogue. Nos visiteurs seront des professionnels, je compte sur toi pour faire bonne impression. »

Sans hésitation dans la voix, Fiora répondit en hochant vivement de la tête.

« - Bien, Père. Vous avez ma parole. »

Sans plus attendre elle tourna les talons, son sourire flottant encore sur ses lèvres.
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Luxanna Crownguard
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MessageSujet: Re: Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback)   Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback) EmptyLun 21 Jan - 10:36

J’ai les cheveux dans les yeux, ces derniers bouffis de sommeil, et ma mâchoire sur le point de se décrocher n’est qu’une autre preuve du fait que je ne suis définitivement pas du matin. Encore en chemise, je m’accorde un nouveau bâillement tandis que j’enfile mon pantalon et sirote le thé noir et fort préparé par un frère et la tartine de pain de seigle grillé généreusement beurrée qu’il vient de m’apporter. Kahina entre sur ces entrefaits, ses cheveux parfaitement nattés collés contre son crâne, un grand sourire dégageant ses dents blanches, une tasse du même thé à la main. Nous nous regardons de haut en bas et un léger rire s’échappe de ses lèvres épaisses.

"Chevalier Crownguard, tu as cinq minutes pour finir de t’habiller…"

Toujours aussi mature, je lui tire la langue et me retourne pour enfiler la tunique moulante que je porte sous l’armure. J’ai beau ne pas être matinale, elle sait parfaitement que je serai prête à temps, mais ne peut se passer du plaisir de me taquiner un peu. Il ne me faut pas plus de 4 minutes pour mâchouiller le reste de mon frugal petit déjeuner et enfiler mes bottes puis la quasi intégralité de mon armure. Kahina me prête main-forte pour une ou deux attaches peu commodes et après m’être brulée la langue pour finir mon thé avant elle, je lance d’un ton triomphant avant de filer dans les écuries.

"Hu traine h’ai fini havant toiii !"

La connaissant ses yeux touchent le ciel tant elle les lève mais peu importe, petites blagues à part nous partons alors que les premiers rayons du soleil pointent leur nez rose au-dessus des collines et sommes à la porte de la famille Laurent pile à l’heure. Un majordome tiré aux quatre épingles nous introduit dans le château puis après moult détours dans les couloirs à la décoration aisée de la demeure, dans le bureau du Patriarche qui semble frais et dispo comme s’il était debout depuis des heures… décidément le gène des lèves tôt existe dans toutes les familles démaciennes sauf chez moi. A ses côtés se tiens une jeune femme, je l’étudie brièvement et lui donne environ mon âge, un peu plus sans doute, encore que cette impression vient peut-être de son attitude, elle se tient extrêmement droite, comme si un fil la tenait depuis le plafond. Je jauge un moment ses vêtements de bonne qualité et bien coupés puis les traits de son visage que l’on retrouve en partie dans ceux de Théodor Laurent, associé à sa présence ici et ce que je sais de la composition de la famille Laurent –Branche principale-
Je souris, avant de m’incliner et de lancer les salutations que j’ose espérer aussi adéquates que mes déductions.

"Sir Laurent, …Miss Laurent, c’est un honneur. Permettez-moi de me présenter, je suis Luxanna de la Maison Crownguard et voici Le Chevalier Kahina."

J’ajoute un autre sourire pour la forme tandis que le cliquetis de métal derrière moi annonce l’inclinaison de Kahina qui, doit sans doute être aussi impeccable et martial qu’elle. Mon visage prend un air soudain plus sérieux alors que je rentre, en quelque sorte, dans le vif du sujet.

"Merci de nous recevoir de si bon matin, nous sommes à votre disposition pour régler le plus rapidement possible le problème qui vous a fait nous mander, avec votre permission nous aimerions d’ailleurs avoir plus de détails sur cette affaire afin de commencer notre enquête, votre missive faisait état de vols de nature... inhabituelle ?"

En réalité nos frère illuminateurs nous ont déjà dit beaucoup si ce n’est tout ce qu’il y a à avoir sur les évènements qui se sont déroulés, les ragots allant vite nous sommes même au fait de la dernière attaque et de la mort étrange du pauvre canidé, ce qui a d’ailleurs relevé d’un cran notre niveau d’alerte, mais il est important de savoir ce que sait Sir Laurent de même que la manière dont il entend traiter la chose et s’il y a des détails supplémentaires qui ont échappé aux oreilles de nos frères. Accessoirement aussi j’aimerai savoir pourquoi sa fille –je subodore toujours que c’est bien elle- est présente, mais j’imagine que les réponses vont bientôt pleuvoir.
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Fiora Laurent
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MessageSujet: Re: Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback)   Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback) EmptySam 9 Fév - 22:27

La petite flamme vacille, et le son feutré casse imperceptiblement le silence qui encombre la pièce. Assise au bord de mon lit, je noue avec hâte les lacets de mon bustier gris. Il fait encore nuit dehors, et ma fenêtre donne sur la lune qui coule doucement vers l’horizon. En la contemplant, je pense à la journée qui m’attend, et les suivantes qui l’accompagneront. Cette affaire est mon opportunité. Je dois y faire mes preuves. Il n’y a pas d’autres version possible de l’histoire.

Je me tourne vers le grand miroir, et fixe mon reflet. Je fronce les sourcils, et noue rapidement mes longs cheveux noirs en une queue de cheval haute. Je regroupe mes affaires, traverse la salle, faisant grincer le plancher que je connais par cœur, puis m’en vais retrouver Père.

En bas, comme à l’accoutumée, la maison est déjà en pleine effervescence. Comme à l’accoutumée, chaque domestique est affairé, et l’odeur émanant des cuisines semblent déjà nous promettre un déjeuner des plus raffinés. Et père, comme à l’accoutumée, se situe là, au milieu de tous, dictant ses moindres désirs avec autorité et calme, impeccable comme s’il avait fait cela toute la nuit. Seul change le contexte, ce matin. La réception de deux chevaliers de la Capitale, mandés par Sir Laurent lui-même… Telle est la raison pour laquelle on a sortis les draps parfumés au jasmin, prêts à recouvrir les lits des plus belles chambres d’invités du manoir. Telle est aussi la raison de la mise en place des chandeliers dans la grande salle de dîner, ou même de la présence plus que flagrantes d’étendards demaciens aux portes de presque chaque pièce…

Oui, Théodor Laurent est le genre d’homme à recevoir en grandes pompes, quelque soit l’invité. Ses fêtes sont mémorables, et ses dîners mondains réputés à travers le pays.

Mais aujourd’hui, toutes ces courbettes me semblent plus que jamais futiles. Seule m’importe la venue des chevaliers. Au diable le déjeuner, au diable cette perte de temps insupportable. Père dit que cela est nécessaire dans notre société. Je dis – du haut de mes 18 ans - que cela est usant.

Après un rapide signe à mon géniteur, je m’en vais préparer les montures pour le départ imminent. Les invités ne devraient plus être long : les premiers rayons percent à travers les larges vitres du grand couloir latéral.

« Ralentis le pas, Fiora ! Prend ton temps pour prendre des décisions. Ne t’agite pas ainsi ! » Imite-je mon père en entrant dans les écuries, me sachant ridicule, mais seule avec les chevaux.


-   0   -


Nous sommes dans le bureau de père lorsque l’on fait entrer les deux chevaliers. Milon, notre majordome, les fait venir à nous, et, sans rien en laisser paraître, je suis surprise de découvrir une très jeune femme entrer la première.

Blonde, un peu gauche, mais fraîche et le visage éclairé, elle m’apparaît comme une petite fille qui n’a pas conscience du monde d’adultes dans lequel elle s’est impliquée. Je la fixe tandis que son regard navigue entre moi et mon père, et je note qu’elle s’attarde plus sur ma personne, tout aussi intriguée que moi - mais moins discrète.

La femme qui entre à sa suite est, elle, au contraire, grande et charismatique. Elle semble expérimentée, mais il est très clair dans la situation actuelle que la jeune est la meneuse. Je me sens raidir à cette pensée. Cela n’augure rien de bon.

Alors que les deux chevalières s’inclinent, nous les imitons, tandis que la jeune – Luxanna, d’après ses dires – s’introduit. Elle est donc une Crownguard. Son prénom me disait bien quelque chose… Malgré l’appréhension qui ne me quitte pas, je vais devoir la ménager, et, dans l’idéal, je me devrais même lui rendre une première impression agréable. Avoir des contacts pareils au sein même de la capitale est toujours appréciable.

« Mesdames, je vous souhaite la bienvenue dans notre demeure. Vous ne connaissez certainement pas ma jeune fille, Fiora, qui nous accompagnera aujourd’hui. Elle a une connaissance aussi étendue que moi de cette affaire. Elle sera, je l’espère, utile à nos démarches durant notre investigation. »

Malgré moi, je tique au qualificatif que m’octroie Père, tandis qu’il appuie son propos un regard pour moi, à la fois sévère, intransigeant et bienveillant. Ce genre de regard qu’on ne connait que pour l’avoir reçu toute son enfance. Pour qui me fait-il passer ?! Avant qu’il ne reprenne, je m’incline face aux deux femmes, mais n’ajoute rien.

« Puis-je vous proposer de partir immédiatement ? Nos chevaux sont prêts, nous nous dirigerons immédiatement vers le centre-ville. » Il s’éloigne avec un geste vers la sortie de la pièce, non sans un regard équivoque à mon égard m’intimant d’aller chercher les montures. Il reprend ensuite, presque hors de portée de mes oreilles. « Voila les faits que nous avons jusqu’ici pu relever jusqu… »

Petit à petit, le son s’éteins alors qu’ils tournent au bout du couloir. Pour ma part, je fulmine intérieurement. Il me met hors de moi ! La discussion devient intéressante au moment même où je ne peux y participer !! Dans un geste rageur, je ferme la porte en la claquant, puis prend la direction opposée.


-   0   -


Je sors à peine de l’étable, et toujours aussi remontée, j’aperçois le groupe près de la fontaine centrale, devant le grand escalier extérieur. Cette petite gourde semble rire à une phrase que vient de finir mon père.

Celui-ci a toujours eu un franc succès en société. Toujours suffisamment autoritaire et sec, avec l’exact quantité de subtilité et de douceur pour ne pas paraître froid. Et ce sourire, celui qu’il injecte avec parcimonie dans ses expressions faciales… Comme une arme secrète face au moindre doute qu’il pourrait apercevoir chez ses interlocuteurs ; et enfin, le trait d’humour suffisant pour toujours conserver une entente cordiale mais chaleureuse. Il est – et a toujours été – cet affreux, cet insupportable, cet excellent charmeur de foule que j’admire sans jamais pouvoir m’en détacher.

Les deux brides en main, je m’approche tranquillement d’eux.
Je n’ose imaginer ce que vient faire une novice de cet âge-là, mener une investigation, mais je ne peux qu’espérer que la plus vieille sera là pour s’assurer de l’efficacité de la première. Néanmoins, je sais que je vais devoir lutter contre moi-même si je veux répondre aux attentes de Père. Rester de marbre face à elle va être une épreuve de plus.
Mais qu’importe. Qu’est ce qu’une épreuve sans un peu de challenge…
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Luxanna Crownguard
Luxanna Crownguard
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MessageSujet: Re: Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback)   Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback) EmptyLun 18 Fév - 11:38

Je me congratule intérieurement quelques secondes pour mon excellente appréciation de la situation et rend un deuxième salut à la jeune Laurent tandis que le plus âgé rentre directement dans le vif du sujet ce que j’apprécie particulièrement. La politesse est une chose, mais nous ne sommes pas venus pour ça. J’acquiesce à sa proposition de partir sur le champ en lui emboitant le pas, Kahina à mes côtés tandis que sa fille file chercher les montures avec une énergie qui me laisse supposer qu’elle n’apprécie pas d’être éloignée de la discussion.

"Très volontiers, nous sommes prêtes également et plus tôt nous commencerons les investigations plus tôt cette histoire sera réglé Monseigneur."

Tandis que le maitre des lieux nous mène de nouveaux aux écuries, il nous narre les faits. Je fronce les sourcils en prenant notes de quelques points qui n’étaient pas parvenus aux oreilles de nos frères et me demande une fois de plus ce que vient faire sa fille dans cette histoire. J’en viens à la conclusion qu’elle doit être plus ou moins dans le même cas que moi, mais inversé, enfin plus ou moins. Bref, son père doit sans doute la former à ses futures responsabilités et elle est là en tant qu’observatrice / actrice ponctuelle. Je ne sais pas si je dois me réjouir de la chose ou non, tout dépend de si elle reste dans nos pattes une fois l’exposé fait. Je suppose que Théodore Laurent aura mieux à faire que de rester avec nous, mais elle... La présence d’un Laurent avec nous sera certainement utile pour délier des langues ou nous permettre d’accéder à certains endroits ou à certaines personnes, en revanche cela implique que je doive laisser toute une part de mon attirail de détective « spécial » au vestiaire.

"Merci pour toutes ces précisions Monseigneur. J’imagine qu’il a déjà été examiné mais… est-il encore possible pour nous de voir le cadavre du chien ? Il… pourrait être nécessaire de faire un test avec de la pétricite, si cela n’a pas déjà été fait."

Je vois le patriarche hausser brièvement un sourcil puis reprendre son visage de marbre, c’est fou comme cette maitrise me rappelle mon propre père lorsqu’il est sérieux. Je me mets soudain à me demander comment il peut être en privé, si son sourire est aussi communicatif que celui de Peter Crownguard.

"Il a été brûlé malheureusement, nous ne voulions prendre aucuns risques… Je suis navré Miss Crownguard."

Kahina et moi échangeons un regard, puis je hoche la tête et sourit à l’homme en remettant une mèche folle derrière mon oreille.

"Ce n’est rien, nous ferons sans, nous avons d’autres moyens de vérifications, je comprends parfaitement votre prudence."

Tout en discutant nous sommes sortis du logis principal et sommes à présent dans la cours où je retrouve mon cheval avec plaisir. Celui-ci vient gentiment coller son museau dans mon cou sitôt que je le détache et je flatte doucement son encolure tiède. Tandis que Kahina se met en selle, Théodore me surprends en caressant lui aussi mon cheval et en perdant brièvement de son sérieux.

"La dernière fois que je vous ai vu Miss Crownguard, vous essayiez de monter sur le cheval de votre père alors que votre tête n’atteignait même pas l’étrier. Je crois que votre frère avait fini par avoir pitié et vous a porté."

Je rougis ne sachant pas vraiment quoi répondre à ça, prise au dépourvu par ce changement soudain de sujet. Je serre un peu plus les rênes dans ma main, quand soudain la réponse à la question de ma rêverie précédente me vient sous la forme d’un léger sourire se dessinant sur les lèvres sévères de mon vis-à-vis. Kahina laisse échapper un petit rire depuis son perchoir équin puis je finis par glousser légèrement de bon cœur moi aussi avant de revenir à nos moutons.

"Fort heureusement j’ai grandi… un peu..." J’ajoute une petite moue car, he bien, il faut reconnaitre que ma tête ne dépasse pas non plus beaucoup l’étrier même maintenant. "…je n’ai plus besoin de mon grand frère et je suis particulièrement contente d’avoir l’occasion d’aider la famille Laurent ainsi que de vous démontrer que je sais faire plus que tenter de monter à cheval à présent."

Le seigneur Laurent hoche la tête et après un dernier sourire filigrane fait deux pas en arrière pour récupérer les rênes de sa propre monture que Miss Laurent vient de ramener. Je ne sais pas pourquoi mais… si son père semble sévère et stricte, tout en sachant rester agréable, cette dernière me semble revêche au possible. Je tâche ne pas me laisser envahir par ce genre de considérations. De toute manière même si le sujet de l’amitié entre nos deux familles a brièvement fait son apparition, de la manière la plus inopinée qui soit, nous sommes là pour une toute autre raison et ce n’est pas le moment de juger la fille de notre hôte.
Tandis que nous chevauchons, le maitre des terres nous fait un bref exposé de géographie auquel je prête peut-être pas tout à fait assez attention, ruminant cette scénette plus que je ne le devrais. Je me demande dans quelle mesure il a voulu sous-entendre que j’étais jeune, trop peut-être ? Si c’est ce qu’il pense je compte bien lui démontrer que la valeur n’attend pas le nombre des années… Na ! Je me retiens de faire un câlin à Feu Astral pour me consoler et nous arrivons à la ville sur ces entrefaits après un trajet rapide et un interrogatoire discret mais efficace de la carrière de Kahina par Théodore qui tient visiblement à savoir à qui il a affaire.
Les portes de la ville s’ouvrent à peine et tandis que nous nous dirigeons vers le dernier endroit où les vols ont eu lieu, enfin nous essayions lorsqu’un garde arrive en courant vers nous, fonce sur son maitre et l’apostrophe, hors d’haleine.

"Il… un… huuu … Monseigneur… honneur… un nouveau vol ! Quelqu’un s’est fait agresser cette fois !"

Nous nous regardons tous brièvement, puis le pauvre garde qui tente toujours de reprendre son souffle. Son discours un peu décousu sur le début puis de plus en plus assuré à mesure que l’air revient dans ses poumons, nous informe que sa patrouille à découvert dans une ruelle jouxtant l’une des plus grosses auberges de la ville, un marchant qui s’est apparemment fait dépouillé de sa bourse d’un collier très onéreux et pratiquement de sa vie. L’homme serait choqué et en train de se faire soigner chez l’apothicaire, son état de santé étant de mauvais augure.
Nous laissons là le pauvre représentant de la loi et fonçons chez ledit apothicaire où nous sommes accueillis par le sergent du guet de nuit qui fait aussitôt un rapport détaillé à son Seigneur. La teneur des informations étant sensiblement la même, Kahina et moi échangeons un regard et cette dernière reste avec les représentants de la loi tandis que j’entre dans la boutique pour m’adresser au blessé qui semble en mauvais état, son teint verdâtre ne laissant rien de bon augurer.

"Bonjour, je suis le chevalier rayonnant Luxanna Crownguard." Je saisi doucement la main du pauvre homme qui me regarde à travers un brouillard de fièvre et de douleur.

"Chev…Crown…gwaurd."

Je lui lance un regard que je veux encourageant tout en détaillant ses blessures. Contrairement à ce qu’on a pu me dire du chien, il ne semble pas s’être fait mordre, en revanche une griffure impressionnante barre son torse et une partie de son cou. Je ne peux pas voir cette dernière cachée par un bandage, mais la peau autour semble rouge et boursouflée, quelques petites veinules noirâtres s’étalant vers la trachée.

"Est-ce que vous pouvez me dire qui vous a fait ça ?"

L’homme tente de tourner la tête négativement mais s’arrête lorsque sa blessure se fait ressentir. L’apothicaire revient de son arrière-boutique à cet instant. Quoique le seigneur Laurent soit ici il ne lui accorde pas plus qu’un regard et s’approche en bougonnant du malade, me poussant presque pour y avoir accès non sans m’avoir examinée des pieds à la tête.

"Devriez reculer, c’est pas beau à voir Miss.
Je contourne l’homme blessé et sourit doucement au soigneur.
-Ne vous inquiétez pas pour moi, je… j’ai déjà vu beaucoup de blessures et de blessés, dans des dispensaires… je ne risque pas de tourner de l’œil, et je peux vous assister si vous le désirez.
-Pourquoi pas, t’nez ça."


Il me tend une petite bassine d’étain en forme de haricot et retire précautionneusement le bandage sur le cou, qu’il dépose dans le récipient. Je ne peux retenir une grimace face à l’aspect peu ragoutant des blessures, une griffure ça se confirme, mais avec cinq traits… Je fronce les sourcils tandis que l’apothicaire entreprends de nettoyer la plaie puis prend un scalpel pour… je me contente d’une petite moue un peu dégouté en voyant ce qu’il « extrait » de la zone et d’une grimace de douleur car le blessé vient de me broyer l’avant-bras en le serrant.

"Pas normale comme blessure, ça devrait pas réagir comm’ça…"

Je fronce les sourcils et regarde d’un peu plus près, fronçant le nez à cause de l’odeur. Non effectivement le spectre des couleurs qui apparaissent ici a de quoi surprendre si la blessure date juste de cette nuit…

"Est-ce que vous avez déjà vu ça ?
-Nan, enfin pas comme ça… sur des p’tites morsures par’emple, de serpents.
-Il est empoisonné ? Vous avez essayé un antivenin ?... Pardon, j’imagine que oui.
-Bien pour ça qu’il est encore en vie, mais je sais pas si… c’est une vilaine blessure."


Je hoche la tête en silence, vu son teint pâle l’homme ne va pas bien du tout, je pose ma main sur son front brûlant et alors que tout le monde semble regarder ailleurs, ferme les yeux un bref instant et laisse le pouvoir couler en moi… Mes paupières s’ouvrent à nouveau tandis que mes iris plus bleus que jamais voient à présent la magie et la vie circuler dans leur plus beau chatoiement autour de moi. Autour de la blessure en revanche, rien de particulier, nul noirceur étrange, nulle impression particulièrement mauvaise si ce n’est la faible lumière émanant de l’homme lui-même, plus faible que celle d’une personne en bonne santé. Avant que quiconque ne me pose plus de questions sur ce que je fais, je referme les yeux et redeviens « normale ». Je suis en train de me redresser lorsque je croise le regard de la fille Laurent qui s’est apparemment détachée du groupe, ses yeux semblent me scruter en détails, j’ai un bref moment de panique en me demandant… depuis combien de temps ?
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MessageSujet: Re: Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback)   Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback) EmptyLun 25 Fév - 1:44

Alors que nous franchissions tout juste les portes de Miriara, un garde nous tomba dessus. Il semblait dans un état de panique entière, et cela ne fit qu’ajouter à ma mauvaise humeur.

Le trajet s’était déroulé dans le silence pour moi. J’étais en tête du groupe, mon père ayant décidé d’expliquer la configuration de la région aux deux invitées, sans leur en laisser débiter un seul mot. Il était si bavard, quelquefois…

Toujours était il que lorsque ledit garde nous apprit non sans mal la nouvelle nocturne, je ne fus pas en joie. Nous suivîmes le soldat jusque chez l’apothicaire, et à l’approche du magasin, il fallut se faufiler dans la foule pour entrer.

Dans la rue, la troupe de curieux était déjà grande malgré l’heure, et la milice tentait tant bien que mal de protéger l’entrée du public. Enfin à l’intérieur, je survolai du regard la pièce. Au centre, un homme, probablement la victime, était assis sur une chaise, avachit, son teint ne présageant rien de bon, pas plus que son mutisme facial. Autour, un homme s’affairait à ranger une ou deux fioles de verre, puis repartit derrière le comptoir.

A mes côtés, je perçu la jeune Crownguard qui se rua sur le blessé, sans attendre. Au moins, une fois assise a ses cotés elle ne brasserait pas. De l’autre côté, Père s’approcha de moi, et des gardes le précédèrent. Il était contrarié. L’angoisse était presque palpable dans l’air. Les citoyens avaient peur, et les gardes de nuits fatigués. Moi, j’étais furieuse. Mon paternel se tourna vers moi, prêt à me débiter ses ordres.

« Fiora. Je vais m’entretenir avec les veilleurs de nuit, je veux que tu veilles à ce que les chevaliers rayonnants aient ce qui leurs faut. Assure-toi qu’aucune preuve, qu’aucun signe ou élément sur la victime, quel qu’il soit, ne nous échappe. Il nous faut tout. »

Sur ces mots, et sans attendre mon consentement, il se retourna sur le petit groupe armé, et entra dans une discussion basse aux allures de conspiration.

Je soufflai une fois de plus.

De toute façon, c’est toujours comme ça ! J’assure toujours des arrières « indispensables », qui sont en réalité inutiles. Les chevaliers ont tout ce dont elles ont besoin, et aucune preuve n’est à préserver si ce n’est le corps nécrosant de ce vieux… bedonnant…

Pendant que je ruminais, le responsable était revenu auprès de l’homme et de la chevalière. Ils s’occupaient de la blessure au cou du malchanceux. Ça n’avait pas l’air joli. Comme pour la scène de l’animal qui était intervenue il y a peu, le pu qui semblait couler de la plaie était d’une couleur tout à fait particulière. Il était presque lumineux, comme si de l’énergie pure circulait à l’intérieur. Je m’approchai doucement, à la fois fasciné par ce phénomène qui démontrai une utilisation plus qu’évidente de magie, et dégoûtée. Les veines noires qui se démarquaient sur la peau autour de la balafre était terrifiantes. On pouvait presque les voir pulser au rythme du cœur palpitant du malade. Et celui-ci semblait souffrir.

Je me redressai, et continuai ma ronde. Luxanna semblait concentrée, tenant le petit bol, tandis que le monsieur penché sur le cou infesté charcutait la chair à vif. Tout était très tendu, et quand les gémissements faiblirent, je vis l’apothicaire repartir dans son local. La Crownguard avait la main posée sur le front de l’homme, et, de dos, elle semblait concentrée à jauger sa fièvre.

Mon père et la troupe continuaient leur discussion privée, à mon grand dam, et je continuai donc à marcher dans la salle, commençant à lire une a une les étiquettes inscrites sur les étagères tant le temps se faisait long.

Un nouveau pivot sur moi-même plus tard, j’avais pile en face de moi la scène de la jeune blonde, toujours agenouillée face à l’homme, et la main toujours posée sur son front. Elle fronçait les sourcils et… En un instant, comme dans un sursaut de lumière, un reflet incandescent, vif et puissant se refléta dans ses yeux. Elle était de profil face à moi, et je les voyais mal. Mais toutes les fenêtres étaient obstruées par des rideaux, et le soleil était encore trop bas pour illuminer l’intérieur du bâtiment.

Là, en un quart de seconde à peine, associé à sa fixité suspecte, cet éclat soudain m’immobilisa sur place. Il ne fallut pas plus qu’un battement de cil avant de la voir fermer les yeux. Avait-ce été une poussière dans l’œil ?! Une larme ?

Elle les ré-ouvrit, et tandis qu’elle relevait les épaules, prête à se mettre debout, elle tourna la tête sur moi. Sans y faire attention, mais sans que cela ne me surprenne moi-même, j’avais scruté la scène immobile, et de la voir ainsi, sortir de sa petite bulle, me fit le même effet. Et lorsqu’elle posa ses yeux sur moi, son expression se figea. Elle était… Pétrifiée. Surprise, cela était certain – Et je voyais ce regard bien assez au quotidien. Mais surtout, elle semblait stressée. Ses lèvres, d’habitude détendues en un sourire presque constant, paraissaient alors crispées à un tel point que je cru qu'elles allaient se mettre à trembler telle une corde d'arc bandée à son maximum.

J’avais beau avoir pu trouver cette jeune fille niaise, perdue, ou même ennuyeuse, à cet instant, elle m’échappait totalement. Et comme à chaque fois que je ne comprenais pas quelque chose, mes yeux analysaient. Ils cherchaient.

J'étais en pleine réflexion, et certainement aussi stupéfiée que ma vis-à-vis, quand je décidai de m'av...

« Fiora ! Viens ici ! Miss Crownguard, Chevalier Kahina, je vous prie de nous rejoindre. »

La voix forte et autoritaire de mon père brisa instantanément la nouvelle bulle que nous avions créées, à deux cette fois. Avec ce même regard sur la fille en face de moi, je redressai mon buste et tournai les talons, face à l'autre, toujours statufiée.

La ronde originellement créée par mon père et sa troupe s’était légèrement aérée, et il y avait maintenant bien assez de place pour que je m’introduise à l’intérieur. En face, La chevaleresse Kahina, la vétéran des deux, était déjà rentrée elle aussi. Il ne manquait que la jeune blonde, qui arriva peu après. Elle apparut entre deux des plus grands gardes du groupe, et son visage rouge, encadré par les deux armoires à glace, parut encore plus enfantin qu’à l’accoutumée.

Père reprit :

« Bien. Voila comment vont se dérouler les choses aujourd’hui, et pour les prochains jours. Les chevaliers de l’ordre rayonnant vont enquêter à leur guise sur les différents lieux où avons pu constater le passage du hors-la-loi. Je ne peux que leur conseiller de se rendre de prime abord à l’endroit du dernier crime commit. D’après les observations faîtes ce matin, nous sommes tous d’accord pour mettre en lien les deux cas de blessure. Pour ce faire, et ce jusqu’à la fin de leur séjour à Miriara, elles seront accompagnées pour les guider, ainsi que pour faciliter certaines interactions avec les administrations de la ville. Ma fille sera cette personne. Deux gardes les accompagneront. Pour ce qui est du reste, je veux que cette foule disparaisse, que tout le désordre soit remis en place, et je ne veux aucun, et je dis bien aucun commérage de quelque genre que ce soit. Faites des annonces publiques, rassurez la population. Le meurtrier doit être dans nos fichiers dans les plus brefs délais.
Ais-je été clair ? »


Il y eu un hochement vigoureux de tête commun, quelques murmures de « oui », pour appuyer le geste.

« Bien. Je ne veux voir personne traîner, nous avons tous du travail. »

De toute sa tirade, Théodor n’avait levé les yeux de ses quelques documents que quand il avait prononcé mon nom. Comme je l’avais toujours vu faire, il avait imposé son aura comme seul lui peut le faire, en prenant cette voix grave et légèrement rauque, qui mettait au garde à vous chacune de mes cellules.

Moi, à ce simple mot, à mon nom, lorsqu’il prononça mon affectation comme un simple ordre sans intérêt, je fus traversée d’un frisson qui me fit l’effet d’une décharge. De la pointe de mes orteils à celle de mes cheveux, je m’étais redressée, à m’en faire presque mal au dos. Dans un tressaillement, j’avais même senti mes lèvres s’étendre dans un sourire que je ne pu retenir. J’allais suivre l’évolution de toute l’enquête, et même y participer !! J’en connaissais trop pour être ignorée, et il ne faisait aucun doute que la jeune novice saurait apprécier mon aide dans cette affaire.

Tandis que le cercle se déformais, et que chacun s’en allais, le pas vif, sous l’œil dur mais fier du seigneur Laurent, je restais là, à ses côtés, mon sourire tout aussi fier que le sien collé aux lèvres. A l’instant, il m'importait peu de savoir ce que pourraient en penser les autres autours, car ce cadeau de mon père n’avait pas de prix.

Père releva la tête, cette fois-ci entièrement, et me fixa comme pour dire : « Alors ? », un petit rictus amusé au coin des lèvres.

Je hochai de la tête, et dit simplement :

« Merci, père. »
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Luxanna Crownguard
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MessageSujet: Re: Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback)   Garder l'épée en plus de la couronne (pv Fiora, Rp Flashback) EmptyDim 22 Mar - 0:02

Elle me scrute, des pieds à la tête, cela me contrarie, beaucoup, et m’inquiète également un peu… Qu’est-ce qu’elle a vu ? Je n’ai pas usé très longtemps de mon pouvoir et je ne crois pas qu’il soit si visible que ça non plus. Dans la petite pièce cependant, l’éclat inhabituel de mon regard aurait pu lui attirer l’œil sur les miens. Je pince les lèvres, ne sachant trop que faire.
Si elle me pose une question de toute manière ma défense est déjà toute préparée… elle se fait des idées voilà tout.
Je la vois amorcer un pas vers moi et imperceptiblement je me tends, fort heureusement son père nous hèle à ce moment, m’arrachant un soupir de soulagement.

Je crois que je vais devoir me méfier d’elle, visiblement elle m’observe un peu trop pour que je sois tranquille en sa compagnie. Cela étant, même si l’attaque est très inhabituelle, rien ne prouve qu’elle soit magique pour le moment, je n’aurai donc sans doute pas besoin de refaire usage de mes particularités en sa compagnie.
J’ai droit à un nouveau regard inquisiteur, que je soutiens armé d’un sourire, alors qu’elle semble se tendre plus qu’un manche de balais. J’ai déjà vu des enfants de noble guindés, ils sont légion dans mon entourage, mais je dois dire que Fiora Laurent bat tout les records.

Nous rejoignons le petit groupe formé des gardes, de Kahina et de Sir Laurent, bien évidement il faut que je me retrouve entre les deux plus grands et costaux, j’ai soudain une impression familière, celle d’être une poupée égarée au milieu des grandes personnes… Toute mon enfance résonne de cette impression, cela dit, elle ne m’a jamais empêchée de faire ce que j’avais à faire. Mon petit rougissement passe donc et nous écoutons le patriarche débiter ses ordres avec dignité.

Je retiens une petite moue désapprobatrice en l’entendant nous suggérer d’aller sur le lieu du dernier crime… comme si nous n’y avions pas pensé. J’intercepte d’un regard les yeux de Kahina qui reste de marbre comme à son habitude mais qui fait danser une petite lueur amusée au fond de ses iris.

*Bon au moins on sera bientôt débar…*

"Ma fille sera cette personne. Deux gardes les accompagneront."

*...He non ! On va devoir se traîner la bêcheuse et deux malabars pour régler ça, bon sang !*

Impossible de contredire Theodor Laurent sur ses propres terres et du reste, ses arguments se défendent, avec sa fille à nos cotés,nos démarches seront facilités, mais enfin, cela n’arrange pas mes affaires.
Je me morigène tout de même intérieurement, peut être devrais-je ne pas juger le livre à sa couverture, peut-être est -elle tendu en compagnie de son père ? Après tout il est connu pour sa manière implacable et exigeante d’être, vu ma propre famille, je ne peux que comprendre la pression que peuvent exercer nos parents et son influence sur le naturel de notre comportement.

Je tâche de penser à autre chose tandis que Tahina me fait un rapide résumé de ce que les gardes ont pu voir, c’est à dire : Rien.

"Je n’ai pas mieux de mon coté, Je baisse la voix. J’ai fait un ‘test’ approfondi pour déceler d’éventuelles traces ‘anormales’, mais il n’y avait rien. L’apothicaire dit que la réaction ressemble à celle d’une morsure de serpent ou de lézard, mais il a cinq marques sur la gorge de l’homme…"

Kahina hoche la tête et je la vois partir brièvement dans ses réflexions personnelles. Je pense qu'elle passe en revue la liste des créatures pouvant se rendre coupable de telles traces. J'avoue avoir déjà cherché de mon coté sans succès, je m'occupe donc en observant les gens alentours, beaucoup de curieux, mais à bonne distance, puis mes yeux tombent sur Fiora. Elle ne pourrait se tenir plus droite si on l’avait suspendue par les cheveux, j’ai l’impression d’assister à la tension finale d’un arc… Visiblement elle est très fière de… Je ne sais pas, sans doute un rapport avec cette mission, ou simplement un moment partagé avec son père. Je les vois échanger un sourire et détourne la tête, ne voulant pas être inquisitrice. Les papouilles Laurent terminées, Théodore nous désigne notre escorte armée, alias épaules carrées n°1 et épaules carrées n°2, mais avec une barbe. Il est temps pour moi de reprendre les ronds de jambes.

"Merci beaucoup de mettre vos hommes à notre disposition, ainsi que de nous adjoindre l’aide de votre fille. Nous pensions effectivement visiter les lieux des diverses attaques et réinterroger les témoins, mais aussi consulter le capitaine de votre garde et les rapports de troubles qui ont été collectés ces derniers jours. Un larcin quelconque ou un événement anodin peuvent parfois prendre une autre couleur quand les faits s’additionnent. Nous vous tiendrons bien évidement immédiatement informé de l’évolution de nos investigations si nous apprenons quelque chose de nouveau."

Kahina sourit doucement à coté de moi, où plutôt, je vois la commissure de ses lèvres commencer à se soulever doucement au rythme de ma diatribe, l’élève semble s’en sortir plutôt bien. Nous n’avions pas encore parlé de la consultation des rapports, mais je sais que c’est ce qu’elle aurait fait, et même en premier, sauf que nous ne pouvons pas contrarier Sir Laurent.

Il ne semble pas se formaliser plus que ça de ma petite tirade, au contraire, il semblerait que cette apparente initiative ai l’air de lui plaire, je le vois regarder sa fille comme s’il lui imprimait par la pensée un nota bene, mise à jour de sa mission, puis il prend congé de nous après quelques paroles aimables sur le plaisir de nous retrouver pour le dîner du soir.

Nous voici donc toutes les trois, plus nos deux porte-armures. Pendant un bref instant nous restons dans la contemplation ébahie du postérieur équin sur lequel est juché le seigneur de ces terres, puis dans un ensemble parfait quoique non répété à l’avance, Kahina et moi nous tournons toutes deux vers la jeune Laurent. Un bref regard de mon aînée dans ma direction, et je prends la parole. Elle tient visiblement à rester dans son rôle d’observatrice.

"Miss Laurent, nous vous suivons ?"
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