Bonsoir à tous.

Je poste ici et non dans les jeux car cela implique tout de même une mise en scène RP, et un minimum d'écriture, même s'il n'y a aucune exigence et que le but est de se repasser le bébé comme un mini-jeu.

Connaissez-vous le film "Dans la peau de John Malkovich" ?
Que ce soit le cas ou non, le principe est très simple : il s'agit d'imaginer votre personnage (oui, celui que vous incarnez en temps normal) dans la peau de celui qui aura posté juste avant vous. TGCM ? Oui parfaitement. Libre à vous de trouver une explication à ce phénomène... ou pas.
En l’occurrence, et c'est bon pour l'exemple, le corps d'emprunt du premier volontaire sera celui de Kayn. Ou vous pouvez imaginer votre personnage prendre la place de Rhaast, mais ça risque d'être un brin moins intéressant. Bien évidemment dans le cas de personnalités/entités multiples comme pour notre duo, n'oubliez pas que les autres restent présentes. A partir de là, c'est à vous de gérer !

Alors, qui est tenté par l'aventure ?


PS : Le concept n'est pas de moi, et je devrai un chocolat à son créateur pour chaque RP basé sur ce concept posté ici. Alors lâchez-vous !

Je me réveille, et tente de m’étirer, je n’y parviens pas vraiment et grogne intérieurement. Allons donc, qu'est-ce que c’est encore, un rêve idiot ? J’ouvre les ye...mon œil, cligne plusieurs fois, et parvient à faire le point sur ce qui se tient devant moi.

Un paysage, et plutôt un très beau, déroule sa magnificence et son air printanier, enfin je suppose car je n’ai pas de nez. J’avance à reculons et celons un mouvement de balancier qui me donnerai la nausée si j’avais un estomac… Pourquoi je n’ai pas d’estomac ? Normalement je devrai avoir un estomac, j’en suis presque sur, tout comme je devrai avoir un nez et deux yeux, je pourrai en mettre ma main à couper si… j’en avais une.

"HAAAAAAAAAAAAAAA J’ai pas de maiiiiiiiiiiiiiins !"

Le mouvement de balancier s’arrête, puis je sens qu’on m’empoigne pour me faire passer « devant », devant quoi ? Devant qui !? Je suis si fine qu’on peut m’empoigner ? J’aimerai avoir des jambes pour les gigoter et me carapater sans demander mon reste !

"Rhaast, je peux savoir ce qui se passe ? Tu as fait un cauchemars? ...mon pauvre!"

"Kayn ?"

La personne qui se tient devant moi est indéniablement Kayn, tout en cheveux et sourires goguenards, ironie dans la voix en prime. Je le vois de plus près que je n’ai l’habitude, sous une perspective un poil plus basse et penchée. J’ai beau être étonnée de me retrouver littéralement dans sa main, je finis par m’apercevoir d’un ‘détail’ supplémentaire, son apparence est complètement différente.

"Ton visage !"

"Merde ! Où est Rhaast ! Qu’est-ce que !?"

Nous nous dévisageons pendant un long moment. Enfin pour ma part je n’ai guère le choix vu que je suis actuellement tenue par lui, et l’idée se fait en moi que je dois à présent avoir une forme qui n’est pas de chair et d’os et donc pas de visage. C’est loin de me rassurer, et d’autant plus qu’il vient de m’appeler Rhaast. Au secours, je ne veux pas devenir une faux cyclope maléfique !

Il manque de me lâcher, par réflexe je « m’agrippe » et sens son bras bouger comme pour me rattraper, je panique, et je serai déjà en train de ventiler d’effroi si seulement j’avais des poumons!

"Kayn ! C’est Lux ! Ne me lâche pas !"

"Lux ?"

Contre toute attente, il me lâche, non mais ! J’aurai eu mal si j’avais eu des nerfs ! Et maintenant je suis au sol, dans la poussière, et un Kayn gigantesque me regarde comme si j’étais le diable en personne.

"Reprends moi ! Je ne sais pas ce qui se passe mais je suis dans Rhaast ! Au secours !
Aides moi !"

Ses yeux continuent de me scruter avec une panique grandissante, j’ai tellement l’habitude de le voir sur de lui que c’est assez effrayant. A cet instant il semble se rendre compte lui aussi des changements qui sont intervenus sur son corps.

Le Kayn que je connais a un bras recouvert d’une corruption grise et rouge, épaisse, comme une armure de cuir métallique vivante et malsaine. Elle va jusqu’à son visage, le couvrant en partie et changeant le beau bleu de son œil en un rouge sinistre.

A présent par contre, son bras est recouvert de… je ne saurai comment le décrire, une sorte de métal blanc, lisse avec des reflets bleutés, qui épouse parfaitement sa musculature sans dénaturer un seul instant son corps. Aux pliures brille une lumière dorée, qui scintille joyeusement lorsqu’il bouge.
Son visage est toujours partiellement recouvert, mais la trace sur sa joue et qui s’étend de son cou à son œil, ressemble plus au dessin d’une main tendrement déposée qui s’apprête à remonter pour lui caresser les cheveux. Quand à son œil, il est bleu, mais entouré d’un anneau d’or brillant et de cils cristallins.

Je n’aurai jamais cru le voir sans voix, je le vois observer sa main, bouger ses épaules et son bras, toucher son visage, sa joue. Je m’abstiens de parler, encore que je ne sais pas comment je peux, puisque je n’ai pas de bouche.

Je le laisse prendre connaissance de ce que j’ai devant l’œil, si tant est que ça puisse l’aider, m’aider, nous aider ! Par la voilée, je ne comprends rien, tout ceci semble bien trop réel pour être un rêve, il y a trop de détails, trop de cohérence à une exception près… Pourquoi suis-je devenue une Darkin ?

Un bruit l’arrache à sa contemplation, il tourne la tête et me ramasse rapidement. Il semble avoir repris ses esprits et je dois dire que c’est un réel soulagement de sentir sa main sur mon manche. Ses doigts se déplacent délicatement le long de mon corps, j’ai l’impression qu’il jauge de mon équilibre. Bien évidement, si je suis une arme il doit trouver comment me manier.

Évidement… Rien de toute cela n’est ÉVIDENT, pourquoi suis-je en train de tout sur-analyser, c’est pour me calmer, bien évidement, me calmer, je suis parfaitement calme, je suis...

*Lux arrête de réfléchir, nous allons devoir nous battre.*

J’entends sa voix dans ma tête, même si je n’en ai pas, et je comprends alors que c’est une pensée et non une vocalise. Je prends alors conscience du lien qui nous unis, un frisson parcours son bras alors que je tâtonne dans sa direction, cherchant son esprit, venant m’y lover pour y trouver un peu de réconfort et des informations.

Un mur presque infranchissable semble être construit dans sa tête, mais je vois comme une sorte de faille dans laquelle je me glisse en partie.

Tout ceci ne prends que quelques secondes, et pourtant nous échangeons soudain un long dialogue semé d’ébahissement, d’étonnement, d’incompréhensions mais aussi d’un brin d’ironie de sa part. Visiblement une part de lui semble ravie de se retrouver coincé avec moi. Je goute peu la plaisanterie mais cesse un moment de paniquer. L'échange de nos impressions me rassure et rendrait presque cette situation un brin normale, un brin de soie, mais un brin quand même. Pour sa part, bien qu'il soit très surpris, il est plus habitué à partager son esprit avec une autre entité, et je représente une franche amélioration. Il ne le dit pas, mais je parviens à saisir quelques brides de souvenirs de mon prédécesseur. Je suis impressionnée par sa force mentale.

Il pousse la courtoisie jusqu'à me montrer ce que je suis, mais je le soupçonne surtout de vouloir change de sujet, une sorte de lance d’un métal bleuté brillant et très lisse. J’ai l’impression que ma matière ressemble à ce que serait un acier démacien teinté. Je suis faite de la même matière qui recouvre son bras, mais en un peu plus coloré. Mon œil est apparemment toujours bleu, et des liserés d’or me parcourent en un fin maillage, ce qui empêche que je sois glissante. Je n’ai pas de pointe, mais une lame courbe en forme d’éventail au fil aiguisé et plaquée de ce même doré brillant qui scintille sur son propre bras.

D’après lui je suis superbe, même s’il se demande si je tiendrai un assaut.  Il ajoute qu’il apprécie particulièrement de m’avoir entièrement entre ses mains. Je lui tire une langue imaginaire et l’entends rire légèrement dans le vrai monde.

Je bouderai bien mais les informations qu’il m’a partagé me font comprendre que nous allons être attaqués, ou plutôt nous allons attaquer, mais si on ne le fait pas de toute manière ce seront les autres qui nous attaquerons. Bon tout cela fait beaucoup d’attaques d’un coup et j’aimerai bien avoir quelques explications supplémentaires, sauf que le temps fait défaut.

Kayn se déplace comme un félin et se planque dans les ombres, m’envoyant des ondes de magie sombre qui me donneraient des frissons si … enfin vous avez saisi.


*Je peux nous rendre invisible, tu sais.*

*Tu es aussi bougonne que Rhaast quand je ne faisais pas ce qu’il voulait.*

*Aussi ‘bougonne’ ? Ho merci de me comparer à un Darkin, vraiment, il te promettait les pires horreurs, je te propose juste une alternative!*

*Chut, pas pour le moment petite lumière bavarde.*

*Chut, chut, tu sais ce qu’elle te dis la… Kayn, ils sont plus nombreux que prévu.*

*Et tu sais ça comment ?*

*Regarde!*

*C’est déjà ce… c’est toi qui fait ça ?*

*Oui ! alors, la bougonne de service possède de réels atouts non ?*

*Tu es un vrai rayon de soleil dans ma journée.*

*Vil flatteur.*

*Vile flattée, dommage je ne peux plus te voir rougir.*

Je n’ai pas le temps de lui dire ce que j’en pense mais ne me gêne pas pour partager ma réaction outrée dans son crâne. Lui semble s’amuser, et c’est sur ces entrefaits qu’il sort des ombres et attaque le premier homme.

Je sens mon fils pénétrer ses chairs, je me sens chauffer, je sens le sang qui noirci et deviens cendre à mon contact. Je sens le ravissement de Kayn en voyant ce qu’il se met intérieurement à appeler le deuxième effet Lux.

Je soupirerai bien mais déjà il me lance à l’assaut d’une deuxième personne. J’ai le temps d’apercevoir ses yeux étonnés avant qu’elle ne se fasse trancher la gorge et qu’il ne se serve de mon manche pour assener un coup dans l’entrejambe d’un troisième comparse, qui perd la vie un clin d’œil plus tard.

Il a beau être d’une virtuosité sans égale, il n’est pas habitué à moi, ni à se battre avec une arme de ma forme. Deux secondes, c’est ce qui lui manque pour éviter le coup du quatrième.
Pas de soucis, je suis là, je veille. Un bouclier de lumière arrête la lame qui aurait transpercée son dos. Kayn se retourne, je le sens me féliciter, se délecter des possibilités que je lui offre.

Je tranche à nouveau, à deux reprises, plus que trois personnes. Je me perds dans la concentration du combat, nos esprits ne font plus qu’un, je lui abandonne totalement mon maniement, n’intervenant que pour adjoindre des effets magiques qui rendent ses attaques encore plus efficaces.
Nous jubilons, enfin il jubile et je me laisse entraîner par son enthousiasme, une partie de moi apprécie l’équipe parfaite que nous formons le temps de défaire deux des derniers adversaires.
Le dernier s’enfuit, Kayn est contrarié, il veut utiliser les ombres pour le rattraper. Je grogne, proteste, et d’une poussée de ma pensée, parvient à lui arracher un mouvement du bras. Je suis pointé sur l’homme, un jet de lumière intense jailli de moi et l’abat.

Le silence retombe, je sens une vague de mécontentement venir de Kayn, il voulait saisir la proie autrement.

"C’eut été jouer avec ta cible, un peu de commisération, il est mort, c’est ce qu’il fallait non ?"

"De la commisération ? Je ne fais pas dans la pitié Luxanna."

"Ho je vois, quand tu n’es pas content c’est Luxanna ? On dirait ma mère !"

"Ne m’insulte pas !"

"Je t’insulte si je veux, apparemment nous sommes colocataires pour le moment, alors si tu veux te débarrasser de ma gentillesse, il va falloir trouver de l’aide, et rapidement."

Je le sens, je le vois sourire en coin, puis franchement, puis redevenir sérieux.

Je sens sa main qui me caresse, il va prendre un chiffon sur l’un des cadavres et m’essuie patiemment, avec soin et tendresse, presque amoureusement. Ses pensées me sont interdites pendant ce temps. Je tambourine à la porte de son esprit même si les gestes qu’il a à mon égard me calment curieusement.

Il finit par me soulever, et me regarder dans l’œil, un nouveau sourire sur les lèvres, un peu énigmatique. L’attente se poursuit un moment et enfin il parle.

"Qui a dit que je voulais me débarrasser de toi Lux ? Je n’étais qu’ombre, on dirait que j’ai trouvé ma lumière."

Et donc:

J’émerge doucement de mon sommeil. Je tourne la tête sur ma fenêtre pour vérifier la luminosité de ciel, mais seul un mur me fait face. Mes yeux endormis se referment… Je m’octroie encore une minute…
Je me tourne sur moi-même et redresse la couette. Je bouge mes pieds pour chercher la fraîcheur sous les draps, puis, je baille lentement. Je me frotte les yeux, et après encore quelques secondes, sors les bras du cocon pour m’étirer.

Il me faut encore un moment pour être enfin assise sur le rebord du matelas. Je tends la main sur la table de chevet, afin de boire un coup.
La main tâtonne dans le vide une, deux secondes, puis je me tourne en fronçant les sourcils. Il n’y a pas ma table de chevet. Je rêve ou quoi ?!

J’hésite, encore pâteuse de ma nuit. Il fait sombre autour de moi, et je tente encore de me réveiller entièrement. Je tourne ma tête sur le bout du lit et observe une grande vitre en pied en face, séparant la chambre du balcon. La chambre. Une chambre. Pas la mienne.


Je me lève d’un bond, tout à fait réveillée cette fois-ci. Je ne suis pas chez moi. Ou me suis-je endormie ?! Dans mon lit. Ça n’a aucun sens. Je regarde autour de moi. Il fait nuit dehors. Je dirais, l’heure à laquelle je me lève. Bien.


Les murs blanc immaculé. De la pétricite. Des colonnes murales remontent jusqu’au plafond haut richement décoré. Des ornements gracieux représentant des épées ailées et des courbes millimétrées recouvrent les murs. C’est une chambre de noble. Le bureau d’acajou qui trône sur un pan de la pièce est minutieusement rangé. Deux grandes armoires du même bois l’encadrent et un élégant miroir à 3 pans – fermé - leur fait face, de l’autre coté de la chambre. Ce n’est pas une chambre de Mon manoir.

La grande porte-fenêtre m’attire. Dehors, la lune brille. Je m’approche de la vue. Ça n’est pas mon jardin, bien évidement.

Non… cet endroit… C’est Haut-Lac d’Argent, par la Protectrice !!!
Je reconnais la Grand-Porte qui encadre le majestueux Haut-Pont d’argent de Durand. Je suis venue ici, dans mon adolescence. Un seule fois. Je m’en souviens très bien.
Je me retourne en vitesse. Un regard à mes habits et je constate que ce ne sont pas les miens. De mieux en mieux. Je deviens folle.

Je traverse la chambre d’un regard contrarié. Des habits. Sur une chaise en bois blanc, près du lit, des vêtements noirs sont pliés. A côté, une armure légère est pendue à un mannequin. Des voiles dorés sont accrochés aux épaulettes et à la taille. C’est d’un goût… Douteux. Et puis ça ne m’ira jamais, diable. Cette armure est petite.

Je n’ai aucune envie de passer mon temps à fouiller les tiroirs d’un lieu inconnu. Je prends la tenue et vais ouvrir le miroir en soufflant.
Le tas de tissu en main, je déploie les pans ornés quand un hoquètement violemment me secoue.
C’est impossible.

En face de moi, à MA place, se situe une jeune femme, blonde et petite, dans la tenue de nuit bleu ciel. Je fais un geste de la main, et la femme me la renvoie.
La sensation lui donne la nausée. Je ne suis pas… Dans mon corps ?!
Je me touche le visage en me rapprochant du miroir. C’est… Je suis victime d’un horrible sortilège. C’est un drame. Mon visage se déforme sous le choc.
Je regarde la pile de vêtement. Il faut réfléchir calmement. Logiquement. Comment s’en sortir ? Je dois en informer les habitants des lieux. Savoir ou je suis.
Je me regarde à nouveau, me tournant un peu sur moi-même, cette fois-ci. Hu.

Je suis mieux en vrai.

Je saisi enfin le vêtement noir, et remarque une couture élégante et fine au centre du col. C’est un blason. Le blason Crownguard.




La porte de la chambre s’ouvre avec fracas, alors que j’ai enfilé à la hâte l’armure. Au diable la bienséance.

JE VEUX PARLER AU MAÎTRE DE CETTE MAUDITE MAISON.

Je sors à grands pas, la main sur ma hanche, la où se situe d’habitude le pommeau de ma rapière. Son absence me rend encore plus revêche. Sur mon passage, deux bonnes. Elles me jettent un regard dubitatif alors que je les dépasse sans même les saluer.
Madame !!! Madame !!! Une personne me hèle, dans mon dos. C’est l’une des servantes.
Dame Crownguard !! Il n’est pas l’heure de votre lever ! je ne veux aucunement vous empêcher dans vos pressantes obligations, mais je me suis inquiétée !! Puis-je vous être d’une quelconque aide ?!

Je fronce violemment les sourcils. La sensation est différente que mon propre visage. C’est étrange. Je me sens ridicule, et ridiculement petite.

Faites votre travail.

Je repars aussi sec. Plus tôt j’aurais réglé ça, plus vite je serais chez moi.

Cette bâtisse est un vrai labyrinthe. J’ai dû demander trois fois ma route. Et ces couloirs, c’est d’un terne !!

Luxanna !

Un voix tonne à nouveau dans mon dos. Je ne m’arrête qu’a la deuxième interpellation, n’ayant pas réagit à ma nouvelle identité à la première.

Enfin Luxanna, tu pourrais répondre lorsque l’on t’appelle !! Allons. Il est tôt. Tu n’es pas si matinale !


En face de moi, une femme plus âgée se tient, contrariée, en robe de chambre luxueuse, un chandelier à la main. Elle a les cheveux blonds, de la même teinte que Crownguard fille – Que moi.
Est-ce… ma mère ?

Je n’ai pas le temps. Ou est Pieter Crownguard ? Je veux parler au dirigeant de cette maison.

Luxanna ?! Tu n’es pas bien mon dieu, tu délire ?! Viens avec moi, nous allons te donner un bon lait chaud.

Elle s’approche de moi, comme pour m’encadrer les épaules de son bras.

Vous ne comprenez rien bon sang !! JE NE SUIS PAS LUXANNA !!

Je lui crie dessus et part toujours plus rapidement dans ma direction initiale.
Un nouveau tournant. Épuisant. En face, quelques gardes, le casque au bras, discutent en avançant.

RETENEZ-LA !! ELLE N’EST PAS DANS SON ETAT NORMAL !!

Il faut trop de temps aux gardes pour réagir. L’un essaie de m’attraper le bras. Je lui gifle le visage du dos de la main, puis lui crochète la jambe.
Réflexe.

Le deuxième est trop loin. Je m’en vais en courant.



J’arrive enfin sur un hall. Je traverse la salle, entendant des bruits de voix.
La taille de la pièce fait résonner chacun de mes pas pressés. Je n'y prête pas attention. Seuls quelques torches éclairent la salle, et tandis que je m'approche d'une source de lumière, les voix s'intensifient.

Devant moi, se tient un homme avec des riches habits. La même insigne que celle de mon armure est visible sur un badge accroché à sa veste.
Il est positionné à quatre pattes au-dessus d’un corps de garde dont le sang coule de la tête. Je m'arrête, prise de court.

P… Pieter Crownguard ?!

Il se redresse, cambrant le dos, le regard embrasé.

Mmh… Je ne comprends pas tout mais… La voix grave dénote avec le ton lascif et mielleux
Mon nom à moi, c'est Evelynn. Et toi chérie ?