Style de combat : bombardement magique.

Ryze est avant tout diplomate, il ne commence pas à se mettre en posture offensive dès qu'il voit une rune tellurique aux mains d'êtres vivants censés. Il tente avant tout de convaincre les propriétaires de cette rune, en leur expliquant avec le plus de détail possible le danger de ces runes. Bien évidemment il ne leur explique pas le potentiel qui peut être positif pour ces personnes, afin d'être sûr qu'ils ne seront pas tentés. Mais les runes mères corrompent facilement les cœurs des mortels, il le sait quand quelqu'un ne cédera jamais sa précieuse rune, ça se lit sur son visage et sur sa façon de parler. Les priver de cette rune a le même effet que si vous priviez un grippe sou de son argent, il deviendra fou et tentera de le reprendre par tous les moyens. Le mage n'a pas d'autre solutions que de se battre pour enlever la rune des griffes du ou des propriétaires. Cependant il y a de rares exceptions avec des personnes qui prennent peur en utilisant ces runes ou comprennent le pouvoir dévastateur de celles-ci, mais ce sont les exceptions qui confirment la règle.

A chaque combat qui doit se présenter, il commence toujours par une stratégie très rapide et peu coûteuse en force magique, c'est efficace de par sa rapidité. Ce bombardement est rapide parce qu'il peut générer très rapidement des charges d’énergies arcanique pure couplé à un marquage régulier qui amplifie les dommages causés par la charge arcanique, cela peut causer de très lourd dégâts. Quand il se bat contre quelqu'un de très puissant, il va d'abord l'immobiliser à l'aide d'une compétence qu'il a conçu avec la magie des runes, une espèce de prison runique. Additionnée avec le marquage, l'effet d'immobilisation est très long, mais Ryze ne peut pas laisser la personne immobilisée, elle fera des ravages une fois relâchée, il est obligé de le tuer, une fois corrompu, il n'y a pas de retour en arrière. Il charge une grande quantité d’énergie arcanique et la lui envoie dessus. Si Ryze affronte une créature trop puissante, il fonce sur la rune et la récupère puis se déplace instantanément dans l'espace pour échapper à la créature.




Journal de bord de l’archimage


J’écris cette histoire pour laisser une trace d'un événement m'ayant marqué, me hantant depuis le jour où je l’ai vu, tant cela relevait de l’inconcevable. Les runes-mères corrompent les âmes par la seule idée du pouvoir, d’un pouvoir immense à l’origine de la création de notre monde, le pouvoir de création étant réversible, elles sont très destructrice. Mais l’ego des hommes ne les fera jamais travailler ensemble pour la paix et préféreront la guerre par soif de pouvoir.

Mon histoire commence un jour où j’essayais de recueillir des informations dans une auberge, ou une taverne, qu’importe, des informations sur des rumeurs locales et échos du monde. Un sujet revenait souvent dans les discussions, elle concernait un village, Bethnik, situé dans les territoires Noxiens. Plus aucun signe de vie n’était donné par ses villageois, aucun échange, aucun rapport, plus de lettres, à croire qu’ils se seraient renfermés sur eux-mêmes. Beaucoup de rumeurs c'étaient propagées, dont une qui stipulait la descente d’une énorme créature descendue des montagnes pour ravager la population et y semer chaos et terreur. Une autre parlait de punition divine, un événement détruisant le village et tuant les habitants, comme une malédiction. Mais une question demeurait parmi ces discussions « Pourquoi n’y a-t-il eu aucun survivant ? ». Si un des événements citées s’était réellement passé, au moins un des villageois aurait pu s’en sortir pour décrire l’état du village, mais il n’en était rien.

Intrigué par ces rumeurs, je décidais de m’y rendre, en ayant l’idée qu’une rune aurait peut-être été derrière tout ce mystère. Je demandais au tavernier:

- Connaîtriez-vous une personne qui peut m'emmener au village de Bethnik?
- Êtes-vous fou? N'avez-vous pas entendu toutes ces rumeurs qui circulent? Personne ne voudra vous y emmener, tout le monde ici à bien trop peur de découvrir ce qu'il s'est passé., répondit le tavernier.
- Pouvez-vous au moins m'indiquer quel chemin prendre pour y aller?, répondis-je en faisant mine d'agacement.
- Vous avez consommé alors aucun problème, j'espère juste que votre curiosité ne vous tuera pas..., répondit-il, un peu embêté.

Le tavernier m'indiqua un chemin et un village par là où passer si je devais me ravitailler. Les villageois en me voyant prendre la direction de ce village me prirent pour un fou, un fou beaucoup trop curieux.

Sur le chemin, j’ai fait halte dans le village indiqué par le tavernier. Ce qu'il ne m'avait pas dit c'est que les villageois étaient très anxieux, beaucoup plus inquiété par les rumeurs sur Bethnik que le village d'avant. Ils n’avaient eu aucun retour de la part de leurs marchands, qui étaient en charge de vendre des ressources, et peut-être qu’eux aussi qu'eux aussi étaient la proie des événements s’y étant passé. Je questionnais les habitants sur la date de départ de leurs marchands et ils me répondirent qu’ils étaient partis il y a trois semaines et auraient dû revenir il y a deux semaines. Je commençais à me préparer mentalement pour un combat, tout portait à croire qu’une créature ou un groupe de soldats avait dévasté le village, je m’y étais préparé, mais jamais je n'aurais pensé avoir affaire à ce qui va suivre.

J’arrivais finalement, après quelques jours, devant un petit panneau en bois indiquant la direction de Bethnik. Presque tout semblait normal, une nature florissante, un petit chemin vers le village, le chant des oiseaux dans les arbres, mais une odeur désagréable traînait dans l’air, pas très forte, mais qui semblait provenir du village. Au fur et à mesure que j’avançais, l’odeur se fit imposante  et plus désagréable, c’est là que je commençais à réaliser que l’odeur ressemblait fortement à de la chaire en décomposition, des cadavres.

Arrivé aux portes du village, aucun bruit ne se laissait entendre, alors que le soleil était au zénith. J'hésitais un moment avant d’entrer puis ouvrais une des deux grandes portes. Mes soupçons étaient fondés, le sol était jonché de cadavres. Ce qui m’horrifiais, ce n’était pas le fait que le sol était rempli de l'enveloppe des villageois, mais que des enfants soient parmi ces cadavres, j'ai toujours vu la mort se poser sur des adultes, jamais sur des enfants. Deux questions retentissaient dans mon esprit « Qui est responsable de ce massacre ? », mais surtout « Pourquoi sourient-ils ? ». Car oui, une partie des cadavres avaient un visage souriant, un sourire marqué par la folie, un sourire de marionnette. J'étais complètement déboussolé par cette vision inhumaine. Je me souviens avoir mis assez longtemps à m'en remettre, à rester devant les corps inanimés, en charpie. C'était une vraie boucherie, certains corps étaient démembrés, coupés en deux au niveau du bassin, les boyaux à l'air libre... un véritable tapis de sang se tenait à mes pieds.

Les cadavres continuaient un peu plus loin, je décidais d'avancer vers ce qui me menais au centre, j'ai failli abandonner la marche plusieurs fois, tant la vision me dégoûtait, revenir en arrière, une partie de moi essayais de me convaincre tandis que l'autre continuait d'avancer, avancer et avancer, pour finir cette tâche qui m’insupportais. Protéger des mortels imbéciles qui ne sont même pas conscient qu'un homme, vieux et fatigué, essaye de sauver leur monde...
Même en essayant de me convaincre que les mortels ne méritaient pas mon aide, je me devais de remplir cette tâche, nul autre ne peut la remplir, nul autre n'est à même de comprendre comme moi la nécessité de ces actes.

Ma marche vers le centre se faisait très lente, pour ne pas écraser les restes des villageois. Cependant un « chemin de cadavres » fit changer ma direction, ils étaient allongés, comme si, avant de mourir, ils avaient voulu s’emparer de quelque chose. Un autre sentiment se lisait dans leurs visages, la haine. La théorie sur l’éventualité d’une rune tellurique commença à remonter dans mon esprit, semblant être une vérité, mais jamais je n'avais vut un tel massacre parmi les habitants. Les corps me menèrent jusqu’à une habitation, fermée à clé. J’enfonçais la porte avec une charge arcanique et inspectais l’intérieur, un autre macchabée se tenait assis sur sa chaise. Je découvrais à l’intérieur une rune, j'avais raison, malheureusement une fois de plus. Tout ce qui s’est passé dans ce village était de la faute d’une rune tellurique, le malheur chez les hommes causé par cette rune, qui se tenait fièrement près d’un journal. « Peut-être que ce journal m’expliquera le pourquoi du comment. » me disais-je en soupirant. C’était le cas, le journal appartenait à un des villageois, je me souviens encore ce que racontaient ces pages.

Un groupe d’enfants s’était aventuré dans la montagne près du village, passant outre l’interdiction de leurs parents, ils étaient revenus avec une étrange pierre avec des inscriptions qui brillaient. Deux personnes décidèrent d’étudier cette pierre, mais découvrant un immense potentiel en cet artefact, voulurent en savoir plus, leur soif de connaissance se changea en soif de pouvoir. Il ne fallut pas longtemps pour que cette soif ne les corrompe, leur folie s’était répandue dans le village et s’en était suivi des conflits, à cause de leur ego, l’ego insupportable de l’homme. L’intensité des conflits ne faisait qu’augmenter d'instant après un instant et ce qui devait arriver arriva, les villageois ne trouvant pas de terrain d'entente commencèrent à s'entre-tuer. La personne ayant écrit ces lignes était la seule à avoir survécu, décrivant le massacre avec une horreur qu'il ne m'est impossible de la réécrire. Victime d'une injure, il ne pouvait rejoindre un autre village et décida de rester chez lui et finit par mourir du saignement.

Je pris la rune et quittais le village, dans le même état que quand j'étais venu, laissant le livre à sa place, espérant que cet endroit serve d’exemple au monde, qu’il puisse apprendre à l'homme la dangerosité des rune-mères. Mais tout le monde commença petit à petit à oublier le village de Bethnik, il n'exista plus dans l'esprit des hommes, les ruines sont encore présentes. Les rumeurs sur ce village se sont transformés en mythes, comme pour moi, les rumeurs sur ma personne sont devenus des mythes, en mal ou en bien.